Pourquoi ?
Pour se poser la question de son avenir, l’enfant a besoin d’interlocuteurs capables de porter un regard positif et impartial et de lui donner confiance en ses capacités.
De ce point de vue, la famille est généralement un premier cercle dans lequel l’adolescent va se trouver encouragé à aller de l’avant et croire en sa valeur (au-delà de ses performances scolaires). Parents et grand-parents, qui ont été témoins de sa croissance, sont particulièrement bien placés pour l’éclairer sur ses talents, son caractère et ses capacités. Il suffit alors d’engager un dialogue serein et de profiter de multiples occasions pour échanger sur le monde professionnel sans oublier de l’écouter, et ceci sans porter de jugement péremptoire sur ses goûts et ses fréquentations…
Mais pour se construire, pour définir ses propres contours, l’adolescent n’a parfois de cesse de s’opposer à ses parents. Et en réalité, ces dialogues parent-enfant que l’on souhaiterait riches d’échanges et de confiance réciproque ont tendance à se raréfier. Votre ado se replie dans sa chambre, chausse ses écouteurs, charge ses programmes et entreprend de longues et fructueuses discussions du bout des doigts sur les réseaux sociaux. Vous frappez à sa porte, vous le dérangez, son ton n’est pas engageant, le vôtre devient rogue.
Quand, malgré votre désir de l’accompagner à former son projet personnel et professionnel, vous ne rencontrez que résistance, réticence ou refus de dialoguer, alors peut-être est-il temps de vous tourner vers un tiers.
Quand ?
Les tests de personnalité et de centres d’intérêt utilisés dans le cadre des bilans d’orientation sont considérés comme stables vers 16 ans.
Pour un jeune qui exprime le besoin d’être guidé, il peut être intéressant de faire un bilan au deuxième trimestre de la seconde afin de l’aider à choisir sa série de bac.
Pour un jeune qui ne sait pas quel type d’étude entreprendre après son bac , il est indispensable de l’aider à clarifier son projet. Un bon projet n’est pas nécessairement un objectif de métier précis comme « devenir contrôleur de gestion ».
Mais un jeune doit savoir, quand il choisit une filière d’étude, quelles sont les matières qu’il va étudier, quelles compétences il va acquérir et quels sont les domaines dans lesquels il pourra exercer. Et il est également important qu’il puisse évaluer ses chances de réussite au regard de son niveau et de ses appétences pour telle ou telle matière.
Il peut aussi délibérément choisir de poursuivre des études très généralistes qui lui permettent de différer son choix de spécialisation tout en stimulant ses capacités intellectuelles ; c’est souvent le cas de jeunes gens dans les prépas littéraires.
Dans tous les cas, il est important qu’il visualise son objectif de façon claire et stimulante : apprendre, comprendre, se former ou acquérir des savoir-faire. Sa motivation et son implication seront d’autant plus importantes que la promesse de récompense (l’anticipation de leur réussite) sera forte.
Mais à quoi sert un bilan d’orientation?
Le coaching d’orientation permet au jeune de poser et de se poser les bonnes questions. C’est obtenir des informations sur les métiers qui existent, sur les formations qui y mènent. C’est aussi réfléchir, en face à face, avec un tiers bienveillant et exigeant, sur qui l’on est, sur comment on fonctionne.
Enfin, se poser les bonnes questions, ce n’est pas seulement répondre à un programme informatique composé de questions fermées. C’est comprendre, s’informer et mettre des mots, ses mots, sur ce qui deviendra son projet. Quoi de plus important, à l’âge où l’on est en quête d’identité, de pouvoir esquisser son profil, de faire émerger ses motivations ?
Pour les parents, l’intérêt d’un bilan est d’une part d’obtenir une synthèse dépassionnée sur les traits de personnalité et les centres d’intérêt de son enfant, et d’autre part de mieux connaître les possibilités d’études et de métiers qui s’offrent à lui, compte-tenu de ses possibilités scolaires et de ses goûts.
Un bilan d’orientation efficace est un outil d’aide à la décision, à la fois et d’abord pour le jeune, mais aussi pour ses parents. Il doit faire l’objet d’un compte-rendu qui permette à tous de s’y référer quand nécessaire.